• Une publication de l’internaute Papy Tamba sur Facebook soutient qu’Eddy Kapend a été condamné, en 2001, à 20 ans de prison. Selon ce post partagé au moins 50 fois, l’ancien aide du camp de Mzee «serait libéré» en 2021 «même si Kabila était au pouvoir». Ces affirmations ne sont pas totalement vraies.

«Eddy Kapend condamné à 20 ans de prison en 2001, sans bénéficier des remises de peine, serait libéré même si KABILA était encore au pouvoir. Congolais nde na ignorance!!!», a posté Papy Tamba samedi 9 janvier.

https://web.facebook.com/story.php?story_fbid=2063785907093183&id=100003853821483&sfnsn=mo&_rdc=1&_rdr

Une peine capitale commuée puis remise

Dans sa quête d’éclairage, Congo check a entrepris de recherches auprès des avocats de l’intéressé mais également sur Internet pour retrouver les traces du procès de l’assassinat de Mzee. Selon un article de RFI.fr publié le 8 janvier 2003, le colonel Eddy Kapend, «personne central du procès a été reconnu, le 7 janvier 2003 par la Cour d’ordre militaire, coupable d’avoir organisé un coup d’Etat manqué.»

Le média français précise dans le même article qu’il a été également reproché à Kapend «d’avoir organisé l’assassinat de 11 Libanais, arrêté dans le cadre de l’enquête pour le meurtre du président». «Après l’annonce de la sentence de mort, une cérémonie de dégradation a été organisée à la prison de Makala, à Kinshasa, devant un tribunal extraordinaire. Ses insignes militaires, son ceinturon et son béret vert lui ont été arrachés», lit-on dans cette dépêche de la radio internationale.

Contacté par Congo check, Me Jean-Claude Katende, un des avocats d’Eddy Kapend a élucidé les circonstances ayant concouru à la mise en liberté de son client. «Ce que dit Tamba n’est pas vrai ! Mr Eddy Kapend a été condamné à la peine capitale. En 2020 (ordonnance du 30 juin, ndlr à télécharger ici), Félix Tshisekedi a commué cette peine en servitude pénale à perpétuité. Avec la grâce présidentielle (disponible via ce lien) du nouvel an, il a bénéficié d’une remise de peine totale», a expliqué à Congo Check Jean-Claude Katende.

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