Pour la onzième fois depuis la promulgation de la constitution de la RDC, le président du Congo-Kinshasa s’est adressé à la nation devant le parlement réuni en congres.

Dans ce discours de 24 pages, lu pendant plus d’une heure, le chef de l’Etat Congolais est revenu sur le bilan de ses 17 ans de gestion du pays, évoquant des chiffres allant de l’indépendance du pays jusqu’en 2018.

Certaines de statistiques évoquées par le président Congolais sont fausses après les vérifications de plusieurs sources menées par Congo Check.

  1. 877 kilomètres de réseaux routiers praticables dont 24.480 en terre et 3.400 revêtues: ces chiffres sont faux selon l’Agence Congolaise de presse, reprenant le rapport de la Banque Mondiale sur la RDC. En effet, les chiffres avancés par la Banque Mondiale indiquent plutôt que seulement 15.000 Kilomètres de ce réseau sont en bon état.

Le taux de mortalité infantile en baisse ?

Dans son discours, le président de la République démocratique du Congo a indiqué que les tendances de mortalité qui étaient très élevées ont été inversées. Parlant du taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans, le chef de l’Etat Congolais précise que celui-ci est passé de 213 pour 1000 naissances vivantes en 2001 à 104 pour 1000 naissances vivantes en 2014.

Ces chiffres sont tout à fait réels selon toutes les sources consultées par Congo Check. Cependant le président de la République démocratique du Congo n’a pas souligné une donné très importante concernant la montée de la mortalité d’enfants avant leur cinquième anniversaire aussi classée parmi les indices de mortalité infantile.

Dans une note publiée en octobre 2017, le fonds de l’ONU pour l’enfance (Unicef) en RDC note une forte croissance du nombre d’enfants qui meurent avant leur cinquième anniversaire en RDC. « Compte tenu de l’accroissement de la population, le nombre absolu d’enfants de moins de 5 ans qui meurent avant leur cinquième anniversaire est en augmentation (passant de 280.000 en 1990 à 304.000 en 2016) » écrit la note.

« Parmi ces enfants, ceux qui décèdent dans leur premier mois sont les plus nombreux. En effet, la part de la mortalité néonatale dans la mortalité des moins de 5 ans est en augmentation, passant de 22% en 1990 à 30% en 2016 » souligne la même source, appelant à la concentration d’efforts de lutte contre la mortalité infantile sur la prévention et les causes de décès néonatals.

Fiston Mahamba et Sammy Mupfuni

 

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