Le bilan de manifestations populaires de ce dimanche 25 février reste controversé. Il varie non seulement selon les sources mais avec le temps. La police nationale congolaise a dans sa toute première réaction affirmé qu’aucun mort n’avait été enregistré mais seulement quelques blessés dans la capitale Kinshasa, à Mbandaka dans la province de la Mongala et à Kisangani dans la Tshopo. “Au titre de bilan provisoire, nous avons enregistré trois blessés dont un à Masina et deux à Lemba, aux environs de Saint Benoit. En Equateur à Mbandaka, les manifestants qui voulaient remonter en ville on fait jonction au niveau des avenues Révolutions et Ipeco. Ils se sont attaqués à la police. 4 agents des forces de sécurité blessés et 4 manifestants” avait il affirmé.
Quelques heures seulement plus tard, ce lundi 26 février, la police nationale congolaise PNC en sigle a publié un communiqué annonçant l’arrestation du policier Tokis Kumbo du grade de brigadier en chef, accusé d’être l’auteur présumé de l’activiste pro-démocratie Rossy Mukendi (activiste membre du mouvement Collectif 2016 et enseignant d’université tué par balle pendant les manifestations du dimanche 25 février et dont la nouvelle de la mort a fait une grande indignation au sein de l’opinion publique congolaise). La PNC (police nationale congolaise) précise dans son communiqué que cet agent de l’ordre avait tiré des balles en caoutchouc sur ce militant. En présentant ce policier présumé auteur du meurtre, la police accepte indelebilement qu’il y’a eu au point un mort au cours de ces manifestations. Après avoir reconnu la mort de l’activiste Rossy, la police s’est justifié qu’il s’agissait d’un “fauteur de troubles”. Toutefois, les explications dans son communiqué semblent exprimer le contraire.

Au moins deux morts
La Monusco(mission des nations unies en République démocratique du Congo) a publié également son bilan qui n’est pas trop différent de celui communiqué par la CENCO(commission épiscopale nationale du Congo). Ces deux organisations parlent de deux morts, l’un à Kinshasa et l’autre à Mbandaka, plusieurs dizaines de blessés et au moins cent interpellations à travers le pays.
Pour le comité laïc de coordination, organisateur de la marche, il y’a eu trois morts dont deux dans la capitale Kinshasa et un autre à Mbandaka.
Le porte-parole de la police sur, la chaîne nationale n’a donc pas eu raison en affirmant qu’il n’avait pas eu de morts au cours de ces manifestations pendant qu’un peu après, la même police au nom de laquelle il parlait allait poursuivre en justice un de ses éléments accusé d’avoir tiré sur un manifestant.

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